L’erreur rend les processeurs plus rapides
Une équipe de chercheurs de l’Université de Rice (Royaume-Uni) soutiennent l’idée qu’introduire des erreurs dans les calculs des processeurs permet de rendre ceux-ci plus rapides et moins gourmands en énergie.
L’équipe de Krishna Palem a même dépassé le stade du simple concept et a fabriqué une puce prouvant la validité de celui-ci. Processeur de signal spécialisé destiné à des prothèses auditives, cette puce s’est révélée capable de fonctionner à des fréquences deux fois plus élevées avec une consommation deux fois moindre qu’un circuit classique. La contrepartie de ces performances est un taux d’erreur de seulement 8 %. M. Palem explique ces résultats par une simplification du fonctionnement des circuits. Les puces traditionnelles dédient en effet une partie de leurs transistors à s’assurer de l’absence d’erreurs. Tolérer des erreurs permet aussi de faire fonctionner les transistors à des tensions plus basses ou des fréquences plus élevées.
Pour M. Palem « On gagne bien plus que ce l’on perd ». Pour lui, ce taux d’erreur est tout à fait tolérable pour certains tâches ayant trait à la perception humaine notamment dans les domaines audio et vidéo. Si l’obtention d’erreurs est rédhibitoire dans des calculs scientifiques, déterministes, on peut en effet tolérer des imperfections dans la reproduction d’un son ou l’affichage d’une image. Palem et son équipe doivent encore prouver que leur concept peut être appliqué à processeurs beaucoup plus complexes et à des usages plus vastes. Mais la perspective de smartphones deux fois plus rapides et autonomes est encourageante.
la source: PresencePc