Test de l’Asus Eee Pad Transformer : une tablette qui se change en netbook
Ce test a été réalisé sur un modèle de pré-série, dont les spécifications matérielles et logicielles ne sont pas définitives. Les incompatibilités et instabilités que nous avons pu rencontrer ne sont donc pas prises en compte, de même que certains tests comme l’autonomie. Nous mettrons cet article à jour une fois que nous aurons obtenu un modèle définitif.
Alors que la tendance voudrait que les tablettes soient en train de porter préjudice aux ventes de netbooks, Asus dégaine l’Eee Pad Transformer, une tablette sous Android 3.0 (Honeycomb), qui porte bien son nom : on peut la docker à un clavier pour la … transformer en un netbook, ou l’utiliser indépendamment. Le meilleur des deux mondes ?

Depuis la sortie de l’iPad, il faut bien admettre que l’on a été plutôt déçu par les quelques tablettes Android que l’on a pu avoir entre les mains : même la meilleure d’entre elle, la Galaxy Tab de Samsung, ne parvenait pas vraiment à être beaucoup plus qu’un gros smartphone à l’interface et aux applications inadaptées. Et pour cause : aucune version d’Android n’était vraiment adaptée aux tablettes. La version 3.0 du système, Honeycomb, promet de corriger ce point avec une interface spécialement étudiée pour ce type de périphérique et des versions spécifiques de Gmail ou du navigateur.
L’Asus Eee Pad Transformer n’est pas la première tablette Android sous Honeycomb, la Xoom de Motorola étant déjà passé par là, mais le constructeur se distingue par une approche dans la lignée de l’Iconia Tab d’Acer : une tablette capable de se transformer en ultra portable au moyen d’un dock/clavier optionnel.
L’Asus Transformer sera disponible à partir du 6 juin en France. La tablette est commercialisée à un tarif relativement alléchant : 399 euros en version 16 Go et 499 euros en 32 Go. Le dock ajoute quant à lui 100 euros à la facture. La tablette n’est pas disponible, en revanche, en version 3G.
Design et ergonomie
Précisons en effet d’emblée que la station d’accueil de l’Eee Pad Transformer est optionnel. Néanmoins, avant de revenir sur celui ci, la tablette en elle même laisse déjà une bonne première impression.
Le design de la Transformer est assez proche de celui de l’iPad 1 : on retrouve donc une dalle en verre, des bords metalliques sur lesquels on trouve la connectique et un dos nettement incurvé (celui ci n’est pas en metal, en revanche, mais en plastique texturé). En revanche, si le poids est similaire à celui de l’iPad 1 (680g), ses dimensions sont nettement plus généreuses en largeur : la tablette arbore un écran de 10 pouces en 1280×800. Un format sans doute plus agréable notamment pour visionner des films, mais du coup un peu plus encombrant dans un sac. En revanche l’écran est forcément sujet aux reflets et attire les traces de doigts, que l’on n’enlèvera pas facilement : il faudra jouer du chiffon avec vigueur !
Parlons donc de celle ci : bénéficiant d’une finition en aluminium plutôt chic, elle présente des dimensions et un poids semblables à celui de la tablette : les deux périphériques assemblés font donc monter le poids à 1,3 Kg, soit à peu près le poids d’un netbook ou d’un MacBook Air 13 pouces. Le clavier de type « chiclet » offre des touches d’assez petite taille mais pas trop, et une frappe un peu molle mais qui demeure agréable. Un bon point également pour le trackpad, plutôt généreux.
La charnière dans laquelle s’insère la tablette nous a semblé suffisamment ferme et solide, bien que les deux crochets en plastique qui la maintiennent en position posent peut être quelques questions sur la robustesse du système à long terme…
La station d’accueil étend également la connectique de l’appareil qui s’enrichit alors de deux ports USB, protégés par des caches pas très pratiques, et un slot SDHC, cette fois ci « full size ». Néanmoins, le principal apport de la station réside dans l’autonomie : elle possède sa propre batterie, et fait passer l’autonomie de 9 à 16h selon le constructeur. N’ayant pas pu disposer d’un exemplaire de prêt pour une période suffisamment longue , nous n’avons pas pu vérifier cette donnée. Il faut néanmoins préciser que la recharge USB nécessite un port compatible 2 Ampères et s’avère très longue : il faudrait environ 16h pour recharger la tablette. Bref : utilisez le chargeur secteur fourni !
Composants

L’Asus Eee Pad Transformer est plutôt bien lotie au niveau matériel puisqu’on y trouve un SoC (System on a Chip) Tegra 2 de Nvidia que l’on a déjà croisé dans l’Optimus 2X de LG. Tegra 2 inclut 2 processeurs ARM Cortex A9 cadencés à 1 GHz, embarquant chacun 32 Ko de cache. 1 Mo de cache L2 est également partagé entre les deux unités. Tegra 2 intègre surtout un cœur graphique à peu près équivalent à une Geforce 6200, et compatible OpenGL ES 2.0, OpenVG 1.1, et EGL 1.4. En plus de ces capacités 3D, la puce prend également en charge le décodage et l’encodage HD (jusqu’à 1080p) et gère une sortie mini HDMI, présente sur la tablette. Démonstration de cette sortie en vidéo !
La tablette est équipée d’1 Go de mémoire vive, soit autant que l’iPad 2. En ce qui concerne le stockage, on trouve deux capacités : 16 ou 32 Go, sachant que l’on dispose en plus d’un slot Micro SD sur la tablette et d’un slot SD sur la station d’accueil optionnelle.
Un très bon point également pour l’écran : Asus a misé sur une dalle IPS à rétro-éclairage LED, offrant un bon rendu des couleurs et un angle de vision n’ayant quasiment rien à envier à celui de l’iPad.
Quid de la partie photo/vidéo ? Sur le papier on dispose de capteurs supérieurs à ce qu’offre Apple : 5 MP à l’arrière et 1,2 MP à l’avant. Néanmoins, il faut bien se rendre à l’évidence que les clichés produits ne sont pas franchement extraordinaires. De toute façon, sur une tablette, une caméra aura essentiellement un but de visio conférence ou de photo témoin.
En ce qui concerne le son, on trouvera deux petites enceintes délivrant un son assez correct, du moins sur le modèle que nous avons eu entre les mains. On dispose néanmoins de la technologie SRS pour améliorer le rendu sonore.
Reste la connectique sans fil à évoquer et là tout y est ou presque : Wifi B/G/N, Bluetooth 2.1 et puce GPS. Ne manque que la 3G… On trouve en outre un accéléromètre et un gyroscope dans la tablette.
Android 3.0 Honeycomb
L’Asus Eee Pad Transformer intègre la version 3.0 d’Android, sur laquelle il nous semble nécessaire de revenir pour un petit tour d’horizon, beaucoup de choses ayant changé, même pour un habitué d’Android. On commence avec l’écran d’accueil qui subit de profondes modifications : les boutons de retour à l’accueil ou de retour en arrière ne sont plus implantés sur l’appareil même (avec ou sans bouton physique) mais font partie d’une barre des tâches où l’on trouve également les notifications, ainsi que l’affichage de l’heure et des circuits Bluetooth ou Wifi.

L’interface de Honeycomb est enfin adaptée à un usage sur tablette
Cet affichage dépouillé voit également l’apparition d’une nouvelle icône, permettant d’afficher sous la forme d’une colonne de vignettes en surimpression les applications ouvertes : ça remplace de manière beaucoup plus parlante l’appui prolongé sur le bouton d’accueil d’Android 2.x.

Un nouveau gestionnaire de tâches est accessible depuis une icône dédiée
D’une manière générale, l’affichage de Honeycomb est effectivement bien adapté à une tablette à grand écran, et s’affranchit de l’effet « smartphone géant » présent sur les tablettes que l’on avait pu voir jusqu’ici. En revanche, la disposition de certains éléments à de quoi dérouter : menu applications en haut à droite, recherche en haut à gauche, et notifications qui se consultent individuellement dans la barre, en lieu et place du panneau « dépliable » que l’on connaît et apprécie sur smartphone. On passera également sur les effets 3D un peu gratuits de l’interface, plus gadget qu’autre chose, même si certains fonds d’écrans animés et utilisant l’accéléromètre font leur petit effet.
Internet
Jusqu’ici, on avait été peu impressionnés par l’expérience de surf sur les différentes tablettes sous Android 2.x que nous avions pu tester. Il en est tout autre avec Honeycomb, qui intègre une version particulièrement réussie de Chrome Lite. ergonomie beaucoup plus proche de son grand frère desktop, et notamment ses onglets, que l’on ne peut malheureusement pas déplacer.

Chrome Lite bénéficie d’onglets et d’une interface proche de la version desktop
En revanche, bon point pour l’affichage des favoris en mosaïque, et pour l’historique qui bénéficie d’une vue en double panneau. Au final, si on regrette quelque peu le thème trop sombre de l’interface, on dispose tout de même de la meilleure version de Chrome que l’on ait pu voir sur un appareil Android jusqu’ici.
Flash 10.2 est de la partie. Les performances obtenues lors de nos tests sont cependant assez variables : certaines vidéos, même SD, peinent à s’afficher de manière fluide et les vidéos HD sont loin de la fluidité offerte par des smartphones Tegra 2 tels que le LG Optimus 2X. Notre tablette étant une version de présérie, on s’abstiendra d’en tirer des conclusions hâtives.

Gmail gagne quant à lui une vue à double panneau
Un mot au passage sur les applications de messagerie et de PIM : Gmail et le client ‘offre un affichage à double panneau dans la lignée de la version iPad de Mail. En revanche, l’application Agenda, nous a paru certes claire (on est loin des fioritures inutiles du calendrier de l’iPad) mais un rien austère.

L’interface du calendrier : un peu austère…
On termine avec Google Maps, puisque puce GPS il y a : la tablette intègre la dernière version de l’application, semblable à la version smartphone, et bénéficiant donc d’un affichage en 3D, immeubles compris lorsqu’ils ont été modélisés.

Google Maps propose désormais une vue 3D avec affichage des immeubles
Multimedia
L’Eee Pad Transformer propose une partie multimédia limitée aux formats pris en charge nativement par Android : pas de lecteur maison qui apporterait par exemple le décodage logiciel de formats tels que Divx. En revanche, on appréciera une fois de plus la sobriété et la qualité de l’interface des modules proposés par Android Honeycomb : la partie musique propose notamment une sorte de dérivé de la vue Coverflow d’iOS (bizarrement absente de l’iPad), très agréable à manipuler.

Le lecteur audio propose une vue à la Cover Flow plutôt agréable
On aurait en revanche souhaité des applications distinctes pour gérer les photos et les vidéos, ou au moins distinguer les vidéos des fichiers capturés avec les deux caméras de la tablette. On peut néanmoins filtrer les vidéos, c’est mieux que rien !
Du côté de YouTube, la version Honeycomb exploite bien les possibilités de la tablette. Le mur d’images en 3D est sans doute un peu gadget, mais l’interface à panneaux multiples permet d’afficher simultanément une vidéo et ses commentaires ou vidéos associées. Il est possible de passer en plein écran à tout moment.


En plus des applications fournies en standard, on trouvera une application développée par Asus et intitulée MyNet. Celle ci permet notamment de diffuser en streaming via DLNA les contenus multimédia présents sur un PC ou un autre périphérique compatible, vers la tablette, ou vers un autre périphérique DLNA.

Autre application « maison », My Cloud permet de faire la même chose, mais depuis un espace de stockage en ligne. L’application permet également de prendre le contrôle de votre PC à distance, et d’écouter des web radios.


On trouvera enfin dans l’offre logicielle d’Asus un lecteur de presse au format PDF, permettant de s’abonner à de multiples journaux en version électronique, avec téléchargement automatique des nouveaux numéros. Une offre gratuite pendant 7 jours est proposée, mais le service sera bien entendu payant.

Photo et vidéo
Disons le tout de suite : le capteur vidéo de l’Asus Transformer, sur le modèle que nous avons obtenu, propose des performances tout à fait catastrophiques, si bien qu’il nous est difficile d’en tirer quelque conclusion que ce soit, et nous attendrons la sortie de la version finale pour revenir sur ce point.
En revanche, sur la partie photo, on note une image certes assez sombre par défaut, mais un capteur 5 mégapixels qui offre une bonne précision, même si l’usage photo sera ici plus qu’accessoire…

Jeux et applications
Honeycomb intègre une version revue et corrigée de l’Android Market. Enfin, surtout revue, car malgré une refonte graphique plutôt agréable, dans la lignée de l’interface web proposée par Google depuis quelques mois, il faut bien admettre que le kiosque de téléchargement est toujours aussi mal rangé et incapable de mettre en avant de manière vraiment satisfaisante les applications phares. En naviguant dans les différentes catégories, on trouve de tout et rapidement n’importe quoi : le top des jeux de courses inclut ainsi dans les premiers résultats un casse brique, un clone de Puzzle Bobble et… Drag Toilet Paper ! Fort à propos…

Autre problème plus gênant celui ci : il est visiblement impossible de filtrer les applications spécifiques à Honeycomb, même si certaines d’entre elles semblent être mises en avant sur la page d’accueil. Celles ci ne sont pas bien nombreuses mais en cherchant bien, on en trouve tout de même : on peut citer par exemple le lecteur de flux RSS Pulse News ou l’application Kindle d’Amazon. Dans les deux cas on profite d’une interface optimisée et d’une disposition différente en mode portrait ou paysage. On trouve aussi quelques applications spécifiques comme Newsr, un lecteur de flux RSS basé sur Google Reader.

Pulse : une des rares applications à proposer une version spécifique pour Honeycomb
On pourra néanmoins exécuter toutes les applications du Market, avec des résultats variables : certains éléments graphiques pourront être distordus, et la résolution sera inadaptée, notamment à l’usage en mode paysage où la taille des boutons ou des champs devient parfois démesurée. Dans tous les cas c’est toujours mieux que la méthode d’Apple qui consiste simplement à afficher l’application iPhone en résolution native au milieu de l’écran, où à zoomer l’affichage avec un effet de pixellisation parfois désagréable.
Certains jeux s’adaptent également automatiquement : pas de version spécifique pour un Angry Birds qui détecte automatiquement la résolution et s’adapte à merveille à l’écran de la tablette. En ce qui concerne les jeux, l’Eee Pad Transformer bénéficie évidemment de sa puce Tegra 2, qui lui offre des possibilités assez intéressantes en 3D. Afin de trouver plus facilement des jeux compatibles avec la puce, on pourra se diriger vers l’application gratuite TegraZone, proposée par NVIDIA sur l’Android Market. L’application permet de visualiser des actualités sur les jeux exploitant Tegra 2, et centralise plusieurs jeux, dont la moitié n’étaient malheureusement pas encore disponibles au moment du test.
Nous avons tout de même pu nous essayer à Dungeon Defenders, savoureux mélange de hack’n’slash et de tower defense, et à Samurai II, un beat them all au style manga. Dans les deux cas, on retrouve une très bonne qualité graphique et une fluidité exemplaire : les deux jeux se montrent en tout point similaires à leurs équivalents sur iPad. Tout est donc là pour faire de l’Eee Pad Transformer une bonne machine de jeux… Ne manquent que les jeux, domaine dans lequel iOS a encore un certain avantage.

Le jeu est un vrai plaisir sur l’Eee Pad Transformer : merci Tegra 2 !
Signalons enfin la présence avec la tablette d’une version complète de Polaris Office, une suite bureautique assez basique mais relativement fonctionnelle, adaptée à l’interface d’Android Honeycomb et compatible Microsoft Office. On est loin de l’ergonomie et des fonctionnalités de suites bureautiques desktop telles que MS Office ou même OpenOffice.org/Libre Office mais ça dépanne et c’est déjà bien !

Polaris Office, la suite bureautique intégrée, est basique mais efficace
Un mot sur l’expérience au clavier/trackpad
Android est évidemment conçu pour un usage tactile. Néanmoins, l’utilisation de la station d’accueil fait apparaître un pointeur de souris permettant de manipuler l’OS entièrement au trackpad et au clavier… ou presque. Il faut bien admettre que si la présence d’un clavier physique est un gros plus pour les tâches bureautiques ou la rédaction de mails, les opérations telles que la sélection de texte sont nettement plus agréables à réaliser de manière tactile, Android 3.0 offrant en la matière un fonctionnement très proche de celui d’iOS (deux balises que l’on déplace au doigt). On s’attend à pouvoir sélectionner du texte comme sous Windows, mais il n’en est rien : le pointeur ne réagit pas comme on le souhaiterait.

On pourra néanmoins combiner les deux, d’autant plus que la charnière est suffisamment ample pour offrir un certain confort d’utilisation, même docké. Si le trackpad ne vous convient pas davantage, sachez que vous pourrez même brancher une souris sur l’un des deux ports USB présents sur la station d’accueil.
Performances
Comme indiqué en introduction, le modèle que nous avons obtenu pour ce test n’est pas définitif. Les résultats des tests de performance qui suivent sont donc donnés à titre purement indicatifs et nous referons les tests avec un modèle définitif. Il faut noter au passage que nous n’avons pas pu exécuter le benchmark Neocore sur l’Asus Transformer, l’application quittant inopinément au bout de quelques secondes.
Benchmark Pi
Le premier test, Benchmark Pi, calcule comme son nom l’indique le nombre de millisecondes nécessaires au calcul du nombre Pi. Le plus petit résultat est donc le meilleur. Sans surprise, la tablette surclasse tous les smartphones mono coeurs que nous avions testés précédemment. En revanche, il est intéressant de constater qu’elle obtient également un résultat supérieur au LG Optimus 2X qui embarque la même puce. L’écart est minime mais tout de même visible.

Benchmark Pi (en ms, le plus petit résultat est le meilleur)
CaffeineMark
Même tendance constatée avec CaffeineMark qui se base sur l’environnement Java : la Transformer arrive en tête, et dépasse légèrement le LG Optimus 2X. Ici le résultat le plus élevé est le meilleur.

Caffeine Mark (le résultat le plus élevé est le meilleur)
SunSpider
On boucle cette série de tests avec Sunspider, le benchmark javascript des auteurs du moteur de rendu HTML Webkit (Safari, Chrome…). Ici, il semble que la version Honeycomb du navigateur Chrome Lite soit nettement plus performante que celle embarquée par l’Optimus 2X : la tablette dépasse même les performances de Safari sur iPad 2, qui était jusqu’ici le périphérique mobile le plus performant sous Sunspider.

Benchmark Javascript Sunspider (en ms, le plus petit résultat est le meilleur)
Conclusion

L’Asus Eee Pad Transformer est indéniablement un produit séduisant, même s’il n’est pas encore finalisé à l’heure où nous écrivons ces lignes. Android 3.0, même s’il est loin d’être parfait, est une bonne évolution du système de Google, comportant plusieurs idées d’interface assez intéressantes pour un usage de type tablette (d’autres sont certes gratuites voire même agaçantes), le hardware semble à la hauteur, à l’exception des caméras assez décevantes, et surtout, le concept est d’une part original et d’autre part plutôt bien implémenté.
On appréciera en outre les quelques applications supplémentaires proposées par Asus qui viennent compléter l’offre multimédia de la tablette. Du bon matériel, un OS amélioré, du tout bon pour concurrencer l’iPad ? Malheureusement, il manque encore l’essentiel : une offre logicielle adaptée à Honeycomb ! Selon les cas, l’interface des applications Android se prête plus ou moins bien à un usage sur un écran de 1280×800, mais les applications natives manquent cruellement pour l’instant. Celles proposées par Google montrent la voie, notamment Chrome Lite et YouTube. Espérons que cela saura donner des idées aux développeurs. Bien entendu, il faut pour être tout à fait honnête rappeler que l’iPad ne brillait pas particulièrement par sa logithèque à sa sortie et que même aujourd’hui, il manque encore quelques applications majeures comme un client Facebook officiel. En outre, Honeycomb est encore jeune et peu répandu. Au vu de la croissance d’Android, on peut se montrer optimiste sur ce point. En attendant il faudra se contenter, dans la plupart des cas, des versions pour smartphone des applications, avec des résultats variables.
Au final, notre première impression de l’Asus Transformer est très positive ! Indéniablement, c’est la première tablette Android qui nous donne vraiment satisfaction, mais cela va plus loin : l’originalité du concept et la qualité de sa mise en œuvre nous ont immédiatement séduits. Même en n’ayant eu entre les mains qu’un modèle de présérie, on a déjà le sentiment d’être en face du premier concurrent sérieux de l’iPad 2. Si Asus corrige les quelques problèmes que nous avons constatés sur notre exemplaire de test, et notamment la qualité déplorable de la capture vidéo, on obtiendra une tablette qui a tout d’un hit !
la source: clubic